Ou cheval bovin ?
Ce premier coup de gueule passé, on peut s'interroger sur les conséquences à long terme de cette affaire. Jusqu'ici, le discours de l'industrie agro-alimentaire était peu ou prou (et bien enrobé de marketing) : "vous achetez du surgelé, vous mangez de la merde, mais au moins on vous dit quelle merde on met dedans". A défaut de vendre de la nourriture de qualité et dépourvue de toute la chimie industrielle, ces grandes enseignes fondaient leur message en bonne partie sur une totale transparence quant à la composition et à la provenance des produits. Que reste-t-il maintenant comme argument à ces produits et en particuliers à tous les plats surgelés ou pré-cuisinés ? Le coût ? Moyennement si l'on considère le prix au kilo des plats de certaines grandes enseignes comme Picard, touchées comme les autres. La qualité ? Évidemment, non. La transparence ? Disparue. Le made-in-France ? Avec du cheval roumain, la notion prend du plomb dans l'aile. Non, à bien y réfléchir, le seul éventuel argument qui puisse rester à ces produits est leur rapidité (et facilité) de préparation. Cela commence à faire maigre au regard des inconvénients !
Voilà peut-être à alors le nouveau slogan marketing que nos amis Findus, Picard et Cie nous diffuserons prochainement (je leur laisse le soin de la reformulation) : "Vous avez une vie de fou, métro, boulot, dodo ? Vous voulez pouvoir continuer à regarder Plus Belle la Vie et les Ch'tis à Mykonos ? Achetez des plats surgelés ! C'est de la merde, mais au moins, c'est rapide ! (ps : par contre, vous ne pouvez pas savoir ce qu'il y a dedans... car en fait, on ne le sait pas nous-même !)".